
D'une grâce éternelle,
S’avance vers moi l’être,
Celui qui fait un avec la nature,
Le maître de tous les passages,
L’envahisseur des domaines et des jardins.
Les yeux brillants,
Les pensées voraces,
Nos envies se culbutent,
Tu m’espères, je te fuis.
Tu as la clé des mondes.
Si je t’offre un soupir,
Tu seras mon guide.
Tu tendras la main,
Me menant derrière la porte secrète
Vicieuse, mystérieuse,
Tes désirs s’enflamment,
Je te résiste.
Tu déposeras à mes pieds le livre du savoir,
Tu espères ce voyage vers la réussite,
Tu ne veux que moi, je veux le monde.
Je m’isole dans ma tour,
Lointaine et haute,
Une cage, me dis-tu,
Un chemin vers mon destin,
Une balance vers ma justice.
Je danse avec joie,
L’autre moi efface les murs du labyrinthe,
Tu m’étourdis,
Prétentieux guerrier, croqueur de lumière,
Ton appétit dévore la clarté,
Le labyrinthe murmurait à mes rêves,
Je me sens perdue.
Tu es le feu purificateur des âmes,
Je suis ton offrande,
La chair en passion,
La flamme de la passion,
Source de toute entrée et de toute sortie,
Un miroir grossissant et vulgaire.
Mes yeux sont grands ouverts,
Portés par une intuition féminine,
Je ne m’incline pas devant toi.
Mes yeux voient au-delà,
Je ne plis pas face à toi.
Je vois tout,
Je refuse de te suivre.
Je me souviens du vent,
La douceur de la liberté,
Je m’élance alors,
Je suis l’unique gardienne de mon corps.
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