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Photo du rédacteurKarine Vienneau

Les coulisses de La survivante de la sorcière



L’inspiration


Quelle a été l’inspiration?

La ligne de départ était un concours proposé par une maison d’édition reconnue dans le genre LGBT; revisiter un conte et l’adapter au genre. J’avais choisi Hansel et Gretel afin d’explorer le lien fraternel des personnages.


Quel genre littéraire?

Si vous lisez le conte original des frères Grimm, c’est une histoire extrêmement triste. Il y a deux jeunes enfants rejetés par leur parent et qui font une rencontre infortune dans une forêt menaçante.


Mon histoire est un drame familial qui explore le destin de deux jumeaux maganés par la vie avec une saveur de romance et une ambiance fantastique.



Quelles sont les thématiques abordées dans l’histoire?

La première thématique que j’ai voulu faire ressortir c’est le lien fraternel face à un drame familial. Toutes mes histoires explorent le noeud familial, ça fait partie de mes inspirations pour donner du relief à mes personnages. Existe-t-il quelque chose de plus complexe que la dynamique familiale?


L’enjeu était de bien balancer les informations à propos des protagonistes afin de leur permettre, malgré qu’ils soient jumeaux d’explorer leur individualité, de survivre à leur traumatisme et s’en libérer. Un troisième personnage important permet un regard extérieur et bienveillant qui crée cet équilibre.


La deuxième thématique est surtout supporter par le troisième personnage qui impose les thèmes de la discipline, du courage et de l’amitié.


Le troisième thème qui est omniprésent dans l’histoire c’est la confiance. Comment réussir à faire confiance à nouveau quand on se sens trapper ou comme un animal en cage? Comment accepter que l’autre aide quand les autres sont la définition du mal qui nous habite. Il y a beaucoup de noirceur dans mon histoire, mais la lumière lui oppose une farouche résistance.


La couleur FF et féminine

Une romance FF se développe tout au long de l’histoire entre deux femmes à fort caractère.


Le premier personnage féminin fort, a du succès et n’a pas froid aux yeux. Elle permet aux protagonistes de développer une amitié sincère et de faire confiance à nouveau. Anna Rodriguez est une militaire qui a tout pour plaire, mais ce qui ressort de ce personnage c’est sa droiture et sa bienveillance. Elle veut bien faire les choses, mais sans cesse on la ralentit. Anna navigue dans un monde d’homme, mais ne se laisse pas impressionner ou intimider. Lorsqu’elle rencontre Gretel, elle ne peut l’entrainer comme ses autres subalternes et elle accepte de traverser une frontière intime et bien protégée d’elle-même.


Gretel Hoffman, l’héroïne principale de l’histoire a un caractère antisocial et violent, un humour juste, mais dérangeant et annonce clairement ses pensées sans détour ; très jeune, elle a appris à ne pas faire confiance à personne et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer. Gretel a pourtant un grand coeur, mais elle renonce plus d’une fois à l’écouter…


Et oui, une romance verra le jour entre ses deux femmes!


La création



Les embûches au moment de la création?

Il faut savoir que cette histoire en comporte deux; l’histoire qui se passe au présent avec des protagonistes adultes et l’histoire de nos deux jeunes jumeaux, leur histoire, leur drame et j’irais même dire, le début de la construction de leur personnalité respective. Donc, le premier défi de création était de calculer et coordonner les deux époques, pour donner suffisamment d’informations sans brûler tous les punchs.


J’écris aussi à propos d’un futur surnaturel où un ordre militaire règne. Je voulais faire ça simple, sans perdre me perdre dans les détails. Le but était vraiment de mettre l’accent sur le drame familiale et ses traumatismes, dans une ambiance un peu mythique. Le message, la moralité de l’histoire ne devait pas être obstruée par des artifices, car la solution est souvent plus simple qu’on le pense…



Combien de temps a-t-il fallu pour écrire ce roman?

Depuis l’annonce du concours, il s’est passé 2 ans voire 3 ans? Je ne sais plus… J’écrivais à temps partiel et la motivation a fluctué beaucoup. Toutefois, mon désir était de sortir cette histoire et de prendre le temps nécessaire pour l’amener à terme. Il y eut de l’écriture et surtout de la réécriture.


Le processus d’auto-édition



J’ai loupé le bateau comme on dit pour le concours de la Maison d’édition et au final, je préférais ça. L’auto-édition cela peut devenir rapidement frustrant quand on n’a pas de plan et qu’on se jette dans toutes les directions parce qu’on veut tout faire, comme tout le monde et maintenant. Mais l’auto-édition, c’est une recette qui s’améliore avec le temps, les outils se développent et la communauté continue de se soutenir. Il faut ralentir et ne pas se précipiter.


Parfois, manquer le bateau permet de développer de nouvelles forces comme la détermination et le courage. J’ai déboursé dans une application et j’ai conçu ma couverture de livre et j’ai accepté d’apprendre de nouvelles étapes avec patience et bienveillance envers moi-même. C’est la clé de ce processus, car on peut rapidement se frustrer. Débourser dans des outils, mais pas les yeux fermés; Il faut prendre le temps d’apprendre de nouvelle compétence. Ma plus grande frustration est venue de la mise en page du manuscrit broche où j’ai passé des heures… Savoir que le résultat ne sera jamais parfait, pas du premier coup.

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Karine Vienneau

Ma promesse d'écrivaine est de vous offrir des univers incertains, des émotions exprimées, des personnages en quête de vérité.

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